Je vous avais parlé de Out There il y a quelques semaines maintenant. Depuis, le jeu est dans le top des ventes et vous êtes surement nombreux à l'avoir essayer. Si ce n'est pas encore le cas, c'est que vous avez déjà un pied dans l'Oblivion.
Depuis cet article, je n'ai cessé d'y revenir, testant un peu toutes les connaissances technologiques glanées çà et là pour voir où ça pouvait me mener. J'ai développé des stratégies, pas toujours concluantes, mais riches d'une expérience précieuse. Avec Out There, il ne suffit pas de vouloir aller loin pour y arriver, il faut s'en donner les moyens et avoir une chance que l'espace soit un minimum docile et ça c'est déjà beaucoup.
Alors que j'écoute LznO2, je repense encore amer à ma dernière partie. Loin d'avoir été mauvaise, j'y suis resté un long moment, bravant les dangers et redoublant d'efforts jusqu'à ce que cet accident survienne. Pas le genre de pépin qui arrive tout le temps dans ce jeu non! Une panne de carburant? Un baroud contre un rocher? Un saut spatial mal maitrisé? Plutôt le genre de pépin qui vous fait devenir pâle et qui vous donne une horrible sensation d'impuissance.
Je ne veux pas trop en dire au risque de spoiler mais la rencontre avec ma némésis que j'avais déjà eu le dégoût de croiser m'a littéralement ôté tout espoir. Plus aucune ressources sous la main, il m'a fallu démonter plusieurs technologies pour en récupérer un semblant avant de comprendre que le compte n'y serait pas. Aussi cruel qu'un enfant, l'ennemi m'a enlever toute possibilité de me raccrocher au bord du précipice, me regardant là, à me débattre inutilement dans le vide.
Alors que dire après une telle déroute? Que ce jeu est horrible? Oh oui. C'est bien dans l'ordre des choses de souffrir face à une sentence aussi rude et inhumaine. Mais je n'en ai pas fini avec lui pour autant. Car Out There, même s'il sait très bien prendre, donne suffisamment pour avoir envie qu'on lui pardonne. Il donne le goût du risque, de l'exploration et du défi. Se surpasser pour dépasser ce qui vous faisait obstacle. Du moins, j'ai encore cette impression pour le moment. Mais le constat est là.
Le studio Mi-clos a créé un monstre de douleur qui prend aux tripes et à la gorge. Aussi enivrant que venimeux, Out There est un joli poisson sadique s'échappant à vos désirs. Il me faudra du temps avant d'arriver au bout du voyage. Cela tombe bien, dans l'espace, le temps est une notion abstraite.